L’archéographe, artiste piocheur
C’est en s’inspirant de nombreuses sciences, des plus concrètes aux plus ésotériques que l’archéographe a mis au point sa pratique de l’archéographie.
Si de prime abord, l’archéographie semble emprunter à l’archéologie, elle se nourrit également d’une multitude de techniques et pratiques.
Reprenant les notions de mesure que l’on retrouve dans de nombreuses disciplines, l’archéographie choisi de s’emparer de la mesure sensible d’un espace, d’un milieu et en reçoit les différentes échelles, dimensions et vibrations à travers un outils privilégié et évident : le corps. Ainsi, l’archéographe tente de rendre tangible des mesures invisibles, impalpables, invariables ou relatives.
L’arbre archéographique
L’arbre archéographique est né lors du projet Open Sources, à Buc en 2016, où TANGIBLE était en résidence pour accompagner la réouverture partielle de la rivière de la Bièvre. En fin de parcours, se trouvait cet arbre séché planté dans le sol, portant des étiquettes aux noms de métiers divers et variés.
Scientifiques et spécialistes en tout genre, entre sciences molles et sciences dures, viennent habiter l’arbre archéographique. Ainsi présentée, cette généalogie éclectique nous permet d’imaginer la multitude d’inspirations qui guide le travail des archéographes. Elle est essentielle pour comprendre d’où vient l’archéographie.
Du géodésien au sociologue
Si l’archéographe ne s’emploie pas à mesurer les mêmes objets que ses voisins mesureurs (archéologue, métreur, géodésien…), il y pioche tout de même son inspiration. Entre sciences dites dures et molles, l’archéographe s’inspire, joue, déforme et réinterprète par le sensible. Quand le géographe travaille avec des cartes de porosité, l’archéographe s’en inspire et son corps devient ce curseur de porosité. A la manière de l’arpenteur, il marche pour expérimenter. Et comme le sourcier, il a appris à repérer dans la ville bétonnée où coulait jadis la Bièvre. Et ainsi de suite.